• En point de départ(130) : « 1578, il devient le premier chef spirituel et temporel. Et les Mongols inventent le dalaï-lama... » En ce temps-là, Altan, le khan des Mongols eut l'étonnante idée de désigner Seunam Gyamtso, comme étant la réincarnation de Tsong-khapa.

    Si pour : Gwenaël Verez(131), l'illumination de Saint Paul sur la route de Damas demeure une des plus grandes supercheries de l'histoire, l'invention de Altan, n'est, ni plus, ni moins, qu'une mystification ingénieuse comme nous le dévoile Jean-Paul Roux : « L'alliance de la Mongolie et du Tibet peut se révéler bénéfique. Il faut la conclure au plus haut niveau. Voilà pourquoi le khan a invité le plus important dignitaire de l'Eglise lamaïque. C'est au cours de ces entretiens qu'Altan a une idée de génie.
     
    Il déclare solennellement que son visiteur est une réincarnation de : Tsong-khapa, et en tant que tel, le reconnaît comme le chef universel de tous les lamas ». « Pour les Mongols, un chef universel est un chef océan, vaste et sage comme l'eau dans son infini. Ainsi avait été Temüdjin, le fondateur de l'empire. On l'avait couronné comme khan - «océan», en usant d'un mot turc, tenggis, dont nous avons fait Gengis ». On couronnera le nouveau grand lama comme lama – « océan », en usant cette fois d'un mot mongol, dalaï - qui donne gyamtso en tibétain. Ce sera le dalaï-lama ».
     
    Comme quoi, bien des moyens souvent, peuvent êtres discrètement utilisés à l'insu du profane, pour qu'une tradition perdure. Mais également pour que les railles ajustées des politiques, puissent parvenir à leurs desseins.
     
    Toute croyance ne saurait être aveugle, nous l'avons suffisamment répété au long de cet ouvrage pour la compréhension et le bien de tous. L'idée de la réincarnation n'est pas exempte de cette règle, (de prudence), à moins que n'intervienne chez l'individu une réelle conviction. L'élan de la foi en quelque sorte.
     
    Car le désir de devenir bouddhiste, musulman, ou autres, devrait-être mu par un choix personnel et non parce que c'est à la mode et pour faire comme les autres.
     
    Une vie terrestre est courte, mais chacun emportera dans son bagage mental et psychique, ce qu'il aura volontairement et involontairement assimilé. C'est-à-dire la somme de ses propres choix qui, en définitive, produira tôt ou tard son résultat. Rappelons que le visible manifeste l'invisible, de ce fait, s'il y a une durée de vie connue terrestre, dû à l'incarnation, c'est qu'il y a également une durée de vie connue sur un autre plan.
     
    La croyance en la réincarnation ne devrait pas être prise à la légère. Ce n'est pas une fantaisie, bien qu'à la mode pour un temps encore. Combien même, nous réincarnerions-nous, bien du temps terrestre risquerait de s'être écoulé.
     
    Les Cathares n'ont-ils pas écrit : « Nous sommes venus trop tôt, nous reviendrons dans sept cents ans » !
     
    Et 13 siècles sont passés. Mais cette déclaration ne fut pas émise au singulier, à compter d'un « JE » individuel. Ce fut une projection collective et lucide, tenant compte des changements radicaux qui ne manqueraient pas de se produire, d'un point de vue mental, cultuel, et autres.
     
    Du temps supposé entre chaque réincarnation, le bouddhisme tibétain l'a estimé relativement court, mais uniquement du point de vue de sa tradition qui risquait comme aujourd'hui encore l'extinction. Il fut sans doute avisé, d'en décider ainsi. Cependant, cela n'explique guère le volontarisme crédule des occidentaux devenus bouddhistes.
     
    Sur quoi repose-t-il ? Sur une foi chancelante, renforcée par celle d'une grande partie de l'humanité ? Peut-être. Se répercutant dans le mental individuel, de groupes, voir dans celui du collectif et qui produirait à son tour l'effet boomerang ? Se croyant alors devenu dépositaire d'un enseignement à propager en vue de sauver l'humanité devenue tout à coup ignorante et perverse à ses yeux !
     
    Mais il y a une cause à tout, car depuis son origine, le bouddhisme tibétain demeurait volontairement reclus dans son royaume de l'Himalaya. Puisqu'il a pu durant près d'un millénaire conserver jalousement les enseignements authentiques propres à sa tradition, et ça jusqu'au XVIX siècle, date à laquelle les empires russes et britanniques parvinrent dans ces régions isolées (132).
     
    En 1904, le Colonel Younghusband ne disposant que d'un petit effectif de soldats, vaincus cependant facilement Lhassa(133) . Ceci pour préciser que les premiers contacts que subirent les Tibétains allaient désormais et pas à pas, les extirper de leur sérénité.
     
    C'est ainsi que débutèrent les premières expéditions de curieux en tout genre, qui de retour rapportèrent des histoires extraordinaires qui par la suite se publièrent.
     
    Mais le réel impact du bouddhisme tibétain dans les mentalités occidentales, provient certes, et malheureusement de l'année 1959, lorsque les Tibétains furent envahis et en grand nombres massacrés par les communistes chinois.
     
    Mais plus proche de nous, cela provient aussi du mouvement occidental des « baba-cool » en la fin des années 1960 du siècle dernier. Oui, là encore, nous allons faire sourire. Et pourtant.
     
    Cette jeunesse de l'époque aux mentalités pacifiques, pour ne souligner que ce trait, abusée par les effets de la drogue, s'en est allée à Katmandou à la recherche de sa vérité. Combien, ont séjourné dans l'Himalaya oriental en pratiquant les enseignements du bouddhisme tibétain, persuadé d'avoir enfin trouver la voie. L'unique. Grâce à la drogue ! Serait-ce là une vue juste ?
     
    Toujours est-il, seule l'intention compte. Emplie d'amour et d'illusions doubles, leur vision était altruiste et quelque peu enfumée. Mais qu'on veuille ou non l'admettre « les baba-cool » des années soixante demeurent les annonciateurs d'un courant philosophique, qu'ils ont inconsciemment déformé, selon leurs vues exaltées. Jusqu'à en faire un amalgame, ils brouillèrent dès le départ les cartes en conjuguant « Bouddha et Christ »(134), faussant ainsi le point d'aboutissement de chacun et la portée de leur enseignement respectif.
     
    Mais quitte à se répéter, développons à nouveau : le premier, le Bouddha, (d'un point de vue chronologique), fut terrestre, incarné et éveillé. Il parvint à un degré d'illumination par sa seule volonté. Abolissant de nombreuses croyances erronées vouées à nombreuses divinités qu'il jugea inutiles pour accéder à la paix de l'Esprit, mais que les brahmanes du passé, puissants et lettrés, (mais pas autant que Gautama), n'avaient cessé par pouvoir de créer. Par la suite, il décida de délivrer de ce joug et de guider sur une voie qu'il sut d'abord expérimenter, tous ceux qui souhaitaient évoluer. C'est à compter du Bouddha Gautama que les mentalités d'une partie de l'Orient auraient pu progresser. Or qu'en fut-il et qu'en est-il encore aujourd'hui, 2600 ans après lui ?
     
    Concernant le bouddhisme tibétain, comme nous l'avons vu, celui-ci pratique différents rituels adressés à de multiples divinités. Fut-ce la voie de Gautama ? D'autre part, la croyance aveugle en ce cycle sans fin d'existences ou succession de vies, demeure intacte et toujours présente dans la mentalité de tous ceux qui adhèrent, sans savoir, à l'idée de la réincarnation. A notre avis l'enseignement du Bouddha Gautama n'a été qu'en partie capté.
     
    Le second, envoyé par le Père, de l'un des cieux ou encore d'un des plans supérieurs, mu par l'Esprit, vint s'incarner sur la terre pour révéler au nom du Père qui EST, (aussi la somme des cieux), pour les siècles des siècles, l'un des mystères de l'Esprit saint. Son langage est un renouveau. Moralement, son enseignement est bien plus simple mais si difficile à appliquer tout au long d'une vie : « Tu aimeras ton proche comme toi-même ».
     
    Spirituellement, c'est clair. S'étant offert comme modèle, en tant que sacrifice unique, pour racheter le péché d'une humanité repentie, il initia son proche aux mystères de la résurrection du corps. Mais pas de n'importe quel corps. Pas de celui fait de chair, en tout cas. La résurrection des corps des morts dans la Bible que l'Eglise semble avoir assimilée au premier degré n'a produit jusqu'à présent comme fruit de l'entendement, qu'un savoir égal à son initiale incompréhension.
     
    Nous en étions resté aux « baba-cool.. ». Tout à une cause. Que certains occidentaux, peu à peu, se firent bouddhistes, influencés par des échos emplis d'un mysticisme exagéré, c'était couru ! C'est un phénomène de masse, sans rien d'anormal, excepté l'aveuglement que cela comprend. Car l'engouement de cette jeunesse planante à l'égard de certains grands lamas tibétains se généralisa à l'ensemble de tous les lamas.
     
    Le fait que cette tradition fut perpétuée de maître à disciple depuis des générations, localisée loin, sur les chaînes de l'Himalaya, appelée très justement : « Le Toit du Monde », accentua cette sorte de vénération démesurée. Beaucoup virent dans chaque lama, un grand maître, un être d'exception, détenteur de mystérieux pouvoirs. Ainsi la légende devint une réalité illusoire.
     
    Devenir bouddhiste n'est pas un mauvais choix, c'est une bonne chose. Mais cela peut être également, (selon sa trajectoire), et si l'on ne s'est pas véritablement interrogé, une régression volontaire, car le culte et les rituels sont archaïques ; ils sont au présent dépassés.
     
    N'oublions pas que les religions changent à mesure de l'évolution mentale et spirituelle des nations, de leur régression aussi. Mais, il n'y a pas de hasard, c'est évident. Peut-être que beaucoup devaient saisir ce moyen de rattrapage, comme un élève redouble une année scolaire. Et comme le proclame souvent l'occidental, c'est en effet un privilège qu'il ait pu devenir dans cette vie, bouddhiste, car sans la percée involontaire de cette tradition en occident, seul, il n'aurait peut-être pu retrouver le sens de son orientation.
     
    Concernant les Dalaï-lamas, nous venons de rapporter le soi-disant processus de réincarnation. A l'évidence, c'est une belle invention ! Une invention qui a fait son chemin, se modelant de siècle en siècle dans la mentalité bouddhique tibétaine. Car pour le bouddhiste oriental, ce n'est pas un concept, c'est une vérité sur laquelle repose sa foi, sa dévotion mais également son ignorance. Mais pour l'occidental converti bouddhiste qu'en est-il ?
     
    Ce dernier n'a pu, en moins d'un siècle, témoigner de la même croyance, d'autant moins facile à admettre, du fait de l'apport appréciable, depuis près de deux siècles, des orientalistes et de l'abondante littérature qui n'a cessée de croître.
     
    Sur quoi repose donc cette aveugle croyance, sur la peur de la mort ? Elle demeure cependant une anomalie pour les lamas tibétains. Et nous ne savons pas si cette vue est partagée par d'autres orientaux. Mais ce n'est tout de même pas pour rassurer.
     
    Par curiosité, poursuivons en examinant le suivi de ce mythe. Laurent Deshayes : « Histoire du Tibet » nous apprend que : « Par la suite, en 1650, le Dalaï-lama institua, une nouvelle lignée d'incarnation ; celle du : Panchen-lama qui fut promise à un avenir politique important ». Dans le courant de ce même siècle fut également inventé le système : « Tulku ». Il concerne les réincarnations de grands lamas. - Bien que notre définition manque de subtilité, Tulku, selon la conception bouddhique correspondrait au corps de Vérité(135) , dont seul un Bouddha ou un bodhisattva peut en produire l'émanation. Nous ne pouvons davantage détailler ces sujets, faute de temps et de connaissances, sur les vastes étendus de la philosophie bouddhique.
     
    Pour clore le sujet des réincarnations des Dalaï-lamas, des Panchen-lamas et des Tulkus, nous apporterons une dernière précision. Comme toutes anciennes traditions, le bouddhisme Tibétain dispose de moyens divinatoires, comprenant son astrologie ancestrale, basée sur le cycle lunaire, pour déterminer les réincarnations de futurs grands lamas. Ainsi le choix s'effectue bien avant la naissance du supposé réincarné.
     
    En point de départ, car il en faut un, seuls les aspects correspondant aux données que l'ancien grand lama aura laissées avant sa mort sont pris en compte. Car du début, « le bagage individuel », c'est-à-dire les capacités qu'il renferme : physiques ; aspects de bonne santé, résistances. Les capacités mentales ; ouvertures, élévation, recherches. Et les capacités psychiques, comme pour exemple ; prédispositions, don de soit, spiritualité, sont requises. Mais ce potentiel à l'état latent, peut être présent en d'autres individus. Alors qu'est ce qui permet d'effectuer le bon choix ? L'astrologie ?
     
    Cependant, un tel procédé demeure assez complexe, du fait que l'astrologie n'est qu'un outil. Sans doute qu'interviennent des facultés de claire voyance, aidant à deviner, à supposer découvrir, le plausible individu, plus qu'à le reconnaître formellement, en tant que réincarné. Cela peut apparaître utopique, cependant cela n'est pas moins une projection. C'est un peu comme qui dirait : « le sort en est jeté » !
     
    Et il est certain qu'un résultat s'ensuit. Non en tant que réelle réincarnation de l'ancien lama, quoi que, qui le sait ? Peut-être pas même ceux qui auront concouru à cela.
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    Mais à l'heure actuelle et à  raison d'une prévention quelque peu originale provenant du Parti Communiste Chinois voir cet article en suivant ce lien :

    http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1000076&clef=ARC-TRK-D_01

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    Dans ces domaines de la voyance, autre, que celle pratiquée, par ce flot croissant de voyants à notre époque, faisons intervenir les facultés de Maurice Guinguand,(136) pour enrichir ces sujets, avant de clore ce thème sur les moyens employés, pour déterminer les réincarnations de futurs grands lamas.
     

    « Il m'est arrivé pas mal de fois de pratiquer la recherche de vie antérieure par l'astrologie, la boule de cristal ou le tétraèdre. L'astrologie donne, ainsi que je l'ai dit, des éléments primordiaux d'une vie qui a prit fin et qui vient se compléter dans une nouvelle vie afin de gagner en évolution ; elle donne également les causes ou les raisons de la mort parce qu'elle est beaucoup plus perceptible dans une nouvelle vie plutôt qu'elle ne l'est dans la vie existant à ce moment là. C'est ainsi que dans l'astrologie actuelle on a quelques difficultés, si l'on veut, à déterminer les moments de la mort, mais quand l'ange se réincarne dans la femme, il porte encore les coordonnées essentielles de sa vie passée. C'est ainsi que par l'analyse astrologique et 222 jours avant la naissance, il est possible de voir de quelle façon la personne a pu vivre dans l'ensemble et surtout comment elle a pu quitter la vie par les faits qui lui étaient déterminés à l'avance.
    On peut donc établir des comparaisons avec les éléments de la vie passée et ceux de la vie présente, ce qui ne veut pas dire que l'astrologie puisse tout expliquer. Il est alors nécessaire de recourir à la boule de cristal ou au tétraèdre afin d'obtenir des clichés reflétant les aspects de la vie extérieure, ses conditions, et donnant des possibilités de contrôle sur le plan historique, sur le plan géographique ou sur le plan social ».

     
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    En dernier, les lamas font effectuer à l'enfant des tests de reconnaissances d'objets ayant appartenus à l'ancien lama, etc.. C'est un peu floue comme procédé, cependant quels qu'ils soient, les arts divinatoires ne sont en définitive que des axiomes, menant à des approximations et non à des certitudes.
     
    Certains échos assez récents laisseraient entendre, que certains grands lamas décédés, auraient été retrouvés par les procédés habituels de reconnaissances ; Réincarnés en certains jeunes hommes occidentaux ! Ne souhaitant pas alimenter ce genre d'exploits qui nous a laissé pantois, nous préférons couper court !
     
    Par contre, nous insistons beaucoup sur notre appellation : « le bagage mental et psychique ». Celui-ci contient, (c'est le cas), la somme de ce qui définit l'individu futur.
     
    Mais une fois de l'autre côté, (si l'on peut dire), de là à pouvoir transférer des qualités ou des prédispositions dans le psychisme d'un sujet vivant sur le plan physique, et non prédisposé à cet effet, cela est tout bonnement qu'une assertion.
     
    A notre avis : s'il y a réincarnation, au moment de celle-ci, nous n'aurons pas plus le droit de choisir, comme la tradition bouddhique l'avance ; le pays, le lieu, la famille, qu'au moment de notre propre naissance. Ce sera à nous de voir, c'est possible, mais nous ne saurons pas davantage ce qui nous attend. Il ne sera plus pour nous question d'avoir conscience.
     
    Car que se passe- t-il après la Mort ? Il est à reconnaître que nous n'en savons rien ! Ou si peu. Nous allons tenter une approche aux prochains sujets.


    (130)  : Jean-Paul Roux, directeur de recherches au CNRS, professeur  titulaire à l'école du Louvres, etc., auteur d'une vingtaine d'ouvrages, en autre ; « Histoire de l'Empire Mongol »,  Ed. Fayard.
     

    (131)  : « La Mère et la Spiritualité », éd. Publisud.

    (132)  : Laurent Deshayes : « Histoire du Tibet », Ed. Fayard.
     

    (133)  : Idem.

    (134)  : Khrisna ne fut pas non plus épargné.

    (135)  : Corps de Vérité ; qui ne serait autre que le corps astral, mais spiritualisé, comme celui du (futur) Christ, lors de sa Transfiguration.
     

    (136)  : Extrait, 6ème cours de Métapsychique, 1ère année.



     

     


     

     

     

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